C’est dans un contexte marqué par l’essor des services financiers numériques et la digitalisation croissante des opérations que les institutions de microfinance (Imf) sont sensibilisées dans la matinée du 30 octobre 2025 sur le cadre juridique et réglementaire des paiements électroniques dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). La salle de conférences du Ministère de l’Économie et des Finances (Mef) a servi de cadre aux échanges.
Organisé par la Cellule du Mef en charge du climat des affaires (Cca), en collaboration avec la Banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest (Bceao), l’atelier vise à appeler l’attention des dirigeants et responsables d’institutions de microfinance sur les textes de loi en vigueur dans la zone monétaire en matière de paiements électroniques.
Dans son mot de bienvenue aux participants, Ilyass Sina, Coordonnateur de la Cca, a justifié l’action de sensibilisation des acteurs parties prenantes par les conclusions de l’évaluation Doing Business 2024 qui ont révélé le bas niveau d’appropriation des dispositions règlementaires par les prestataires des services financiers. Les travaux de l’atelier ont été lancés par Issiaka Abou Bakary, Secrétaire exécutif de l’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf) qui, après avoir exposé quelques avantages des services de paiements électroniques, a salué l’Autorité monétaire (Bceao) pour les nouvelles dispositions réglementaires édictées sur les paiements électroniques aux fins d’un encadrement rigoureux des pratiques dans le secteur au regard des défis de sécurité des opérations, de transparence tarifaire et de protection des usagers. Parlant de la protection et de la satisfaction des consommateurs, Issiaka Abou Bakary a précisé le rôle combien important de l’Oqsf ; celui de s’assurer que les innovations financières se développent dans un cadre de confiance où les consommateurs sont informés, protégés et satisfaits.
Sous l’égide de Dorelle Adido Alao, cadre supérieur de la Bceao et spécialiste des paiements électroniques, l’assistance a suivi avec attention des exposés sur le cadre réglementaire et les principales dispositions. Les débats ont mis l’accent, entre autres, sur les conditions d’autorisation et d’exercice des activités de services de paiement, les obligations en matière de conformité, de protection des données et de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.
L’Association professionnelle des Imf a, pour sa part, apprécié et salué cette action de sensibilisation des prestataires de services financiers et a rassuré l’Autorité sur non seulement l’appropriation des textes par les Imf mais également leur observance.
En clôturant les travaux, le Secrétaire exécutif de l’Oqsf a salué la participation active des institutions financières, remercié la Bceao pour sa disponibilité à renforcer la connaissance des Imf avant de préciser que l’Observatoire, en tant que partenaire des institutions financières, est résolument engagé à œuvrer à leurs côtés pour assurer la sécurité, la confiance et la durabilité de l’innovation financière au Bénin. Si le paiement électronique s’impose comme instrument clé pour l’amélioration et la sécurité des services financiers, les acteurs s’engagent et travaillent pour une offre en parfaite harmonie avec la réglementation.
